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Mulrooneys

C’est en fin de journée, entre chien et loup que tu pris la route pour te rendre chez Maxim et Jamie. Ils habitaient dans le même appartement du coup, c’était plus facile pour tous vous rejoindre en cas de conseils de guerre. Bon okay, il n’y avait pas de guerre, mais bon, c’était mieux de parler de discussions familiales comme ça. Toujours est-il que c’était plus simple de vous retrouver là, quand déjà deux Mulrooney étaient sur place. D’ailleurs, Jessabelle n’était jamais très loin de Jamie. Elles étaient très proches, les jumelles. Le soleil déclinait à vue d’œil. Et si tu te trouvais devant la porte de tes frangins, c’était non seulement pour les voir, mais aussi et surtout pour récupérer ton chargeur de téléphone. T’en avais toujours un dans ton sac parce que tu ne supportais pas l’idée que ton portable tombe à plat et que tu ne puisses joindre personne ou inversement. Sans ton téléphone, pas moyen de contacter qui que ce soit pour sortir. Des acolytes de soirées, ça ne court pas les rues. Ta fratrie ne connaissait pas tes agissements parce que tu t’étais toujours débrouillée pour leur cacher cela. Et pourtant, plus d’une fois, tu aurais pu te faire avoir. Cela dit, tu savais très bien qu’un jour ou l’autre, tout finirait par se savoir. A ce moment-là, tu serais cuite. Tu passerais à la casserole. Les Mulrooney t’enfermeraient dans une cave pour ne plus que tu puisses agir de la sorte. En attendant, tu profitais un maximum. Tu frappes à la porte. Tu entres. « Les meilleurs ! » Tu passes et fait un baiser sur la joue de Max. T’étais plus proche de lui que de Jamie et Jessabelle. Avec Max, vous étiez complices. Tu procèdes à une légère tape sur l’épaule de Jamie avant de lui faire aussi un petit bisou sur la joue. « Dites, je n’aurais pas laissé mon chargeur ici ? » Tu passes l’appartement en revue avant de reprendre. « Ca fait quelques jours que j’le cherche. J’suis désespérée. J’passe trop de temps sur mon portable. Il se décharge à la vitesse de la lumière ! » Tu poses ton sac dans un coin, sans vraiment faire attention. De toute façon, tu faisais comme chez toi, quand tu venais chez eux. « J’vous jure, j’ai retourné tout mon appartement pour le retrouver, on dirait qu’il y a une tornade qui est passée par là ! » Et il n’y a pas que dans ce cas que ta chambre ressemble à un bidon-ville. Quand t’es défoncée, ça t’arrive de tout retourner pour chercher quelque chose. Comme si c’était vraiment le moment de faire ça ! Surtout que la plupart du temps, t’oublies dans la seconde ce que tu es censée chercher.

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Depuis que je vivais avec Jam et Yu, je devais avouer que la vie dans un appartement était plutôt agréable. Et ce même si ma soeur vivait avec moi, après tout elle pouvait bien se balader en pyjama et moi torse nu, et ça ne mettait personne mal à l'aise. Normal, on a le même sang. J'avais beaucoup plus l'impression de vivre avec deux mecs que réellement une fille avec leurs chichis à deux balles. Au moins, pas de gêne, juste de bonnes tranches de rigolade et seulement ça. Ah si, aussi de bonnes engueulades, mais ça ne change pas réellement de ce que j'avais avant. Et je préférai ma soeur à une énergumène reloue et chiante. Je crois même qu'avec Yulian, on aurait fini par la virée, nous même. En parlant de famille, c'est d'ailleurs ce même soir que nous nous regroupions, et ouais, les Mulrooney au grand complet depuis quelques temps déjà. Chacun avait sa vie, forcément, on se voyait moins, et ça c'était bien malheureux. Allongé sur canapé, j'attendais que les deux minus se pointent. Jam devait être dans l'appartement à faire je-ne-sais-quoi. Regardant un début de film avec mes deux gros chats, l'un sur mes jambes et l'autre à côté, servant tous deux de bouillottes, j’asseyais de me concentrer sur les images mouvantes devant moi. Que demander de plus ? C'est alors qu'on toquait à la porte, me forçant à me lever et accueillir la petite dernière alias la naine. Mais à peine les pieds touchaient le sol, que la bouillonnante Freya, véritable pile électrique m'embrassait la joue. « Bonjour Freya, je suis heureux de te voir, et j'en sais rien cherche. » Répondis-je en haussant les épaules pour m'asseoir de nouveau, posant mes pieds nus sur la table basse. « Ah ouais ça t'arrives de lâcher ton portable ? J'avais pas vu ton visage de mocheté depuis des mois à cause de ce joujou. » Dis-je en souriant en coin, l'embêter c'était l'une des choses que je préférai au monde. « T'es aussi ordonnée que ton grand frère, du bon sang de Mulrooney. » Je prenais mon chat couleur ébène, lui caressant la tête, à cet endroit précis dont je savais qu'il appréciait particulièrement. «Tu veux boire un truc ? » Dis-je en baillant un moment, fatigué de ma journée épuisante. « Ouais, non, va te servir, la flemme. » Souriais-je de toutes mes dents en la regardant regarder un peu partout pour trouver son chargeur. Perdre cette chose, c'est parfois la mort social imminente. Enfin en ce qui concernait Yaya, j'étais même pas sur qu'elle est une amie. Je réprimais un sourire en gardant cette vanne de côté. Qui aime bien, châtie bien.

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It's more than you, it is more than me. Whatever dreams we have they're for the family. We're not alone anymore now they are others there and that dream's big enough for all of us to share ▬ DREAMGIRLS

Une fois n’est pas coutume, voilà un jour où tu n’avais pas à travailler. Loin des bureaux, tu quittais le chic et l’élégance standard – ou de luxe vu ton goût pour les fringues – pour ne porter que ton onesie préféré. Que Dieu bénisse l’inventeur de ces trucs parce que, en ce qui te concernait, c’était la chose la plus confortable qui soit pour chiller.
La joie de n’être obligée de faire quoique ce soit, un luxe rare. Ok, tu aurais pu bosser sur un article ou deux mais aujourd’hui, c’était Mulrooney Day. En gros, tu t’occupes que de ta petite tête et de ta famille. Au programme, gros benchwatching (Netflix est ton amant le plus fidèle) et manucure. Tu n’avais du quitter ta chambre à tout casser que pour te faire un méga sandwich et éliminer les litres de Sprite que tu avais englouti. C’était quand même à se demander comment tu n’étais pas encore obèse, sérieux.
Attirée par le bruit, comme un loup solitaire par les lumières de la ville, tu t’étais dirigée vers la pièce commune. Pas de traces de Yulian qui avait du déserter les lieux, peu désireux de se retrouver pris dans une soirée qui allait déborder d’œstrogènes sans doute car ce soir, les 3 sœurs Mulrooney et leur pauvre petit malheureux frère allaient tous se retrouver ensemble. Freya était déjà là d’ailleurs, tu lui souris quand elle te salue.

« Si tu veux faire comme chez toi, t’es prié de ranger des affaires s’teu plaît. »

Ta chambre était un foutoir monstrueux mais tu ne supportais pas qu’il en aille ainsi des parties communes, ce pourquoi tu faisais la guerre à Max. Max qui était avachi comme une épave. Tu lui ébouriffes affectueusement les cheveux. Tu aimais bien embêter ton frère, ou le coller lui et sa bande à l’envie. Ca t’amusait de faire la petite sœur chiante la plupart du temps, juste parce que, admettons-le, tu adores être chiante, voilà tout. Tu ouvres le frigo.

« On en serait pas là si tu rangeais tes affaires, jeune demoiselle. Jessabelle est pas encore là ? Si quelqu’un veut quelque chose, c’est maintenant ou jamais. »

Tu t’empares d’une carotte que tu t’apprêtes à engloutir.

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Il y avait une soirée familiale et Jessabelle ne sentait pas le courage d'aller rejoindre ses soeurs et son frère. Et pourtant, elle ne pourrait pas fuir sa fratrie très longtemps. Une énième fois, elle s'était regardée dans le miroir et son reflet lui faisait presque peur. Hors de question d'y aller comme ça. De plus, elle devait également changer tout son style. Adieu son look de fille modèle. Elle avait peu de mois avant de dire adieu à sa vie de jeune femme et de devenir maman. Car pour elle, sa décision était prise, elle irait jusqu'au bout. Elle ne savait pas de quoi l'avenir serait fait et elle allait donner naissance à un bébé. Jessabelle s'effondra une nouvelle fois. Le bébé serait sans père et elle serait la honte de la famille. Elle regarda son portable. Tant pis, elle serait en retard mais elle prit une douche histoire de se calmer et de faire disparaître toute trace de ses larmes. Chose qu'elle ne faisait jamais, elle se maquilla, histoire d'éliminer définitivement toute trace de pleurs. Et elle s'habilla avec les vêtements qu'elle avait acheté il y a peu. Quelque chose d'assez court. Elle qui ne mettait que des pantalons, la voilà habillé d'une robe. Ses cheveux habituellement attachés en une queue de cheval, se retrouvèrent détachés. C'était une autre Jessabelle.

Jessabelle qui n'était plus la petite intello coincée. La reine des glaces qui méprisaient tout le monde. Son royaume s'était effondré quand elle avait su pour le bébé. La jeune Mulrooney prit la route de l'appartement de son frère et sa soeur. Elle ne voulait pas vivre avec sa famille, pas tout de suite. Elle avait toujours voulu se débrouiller seule. Elle pensa alors à Adam et Matthias. Elle se sentait terriblement coupable de ne pas savoir qui était le père du bébé. Alors qu'elle marchait, elle posa instinctivement une main sur son ventre et elle murmura:" Quoi qu'il arrive, je te protégerais..". Elle avait presque envie de faire croire à Adam que c'était le sien. Peut être qu'il la laisserait tranquille mais son coeur la poussait dans les bras de Matthias. C'était ce frère Montgomery qu'elle aimait. Elle soupira et arriva enfin. Les gens la dévisageait, surtout les hommes mais Jessabelle ignora tous les regards. C'était vrai qu'on aurait pas dit qu'elle allait à une soirée familiale. Et elle espérait que personne ne lui fasse la remarque sinon ses nerfs trahiraient son état. Elle arriva devant la porte et frappa énergiquement pour qu'on vienne lui ouvrir. Elle remarqua qu'elle avait gardé sa main sur son ventre et elle la retira aussitôt. Elle regarda une dernière fois son téléphone mais aucun des frères ne lui avait envoyé un message. Elle commençait à se poser des questions, si ce bébé allait avoir un père. Et ses émotions la submergea à nouveau. Mais elle garda le contrôle d'elle même. Elle n'avait pas envie qu'on s'interroge sur son état. Cette grossesse resterait un secret. Quitte à partir de Boston. La jeune femme se força à sourire. Ce soir, elle serait avec sa famille et au fond d'elle même, elle était ravie. Une soirée à ne penser à rien d'autre.

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Si tu étais là, chez tes frangins en mode barrée, j'viens rechercher mon chargeur de téléphone, c'est le coeur lourd que tu débarques chez eux. Aucune nouvelle de Jessabelle de toute la journée d'hier. Jamie et elle ne peuvent pourtant pas se lâcher d'une semelle. Ni toi, ni elle n'aviez de nouvelle. Maxim n'en avait pas non plus. Vous ne saviez pas ce qu'il se tramait. « Ouais, ça m'arrive de lâcher mon portable, mais pas en ce moment. Jessa ne donne pas de nouvelle et quelque part, en l'ayant toujours près de moi, j'espère voir directement sa réponse si jamais elle venait à donner signe de vie. » Peut être qu'elle se pointerait ? Cette petite soirée entre frangins était prévue depuis pas mal de temps alors, si jusqu'à présent aucun de vous n'en avait manqué une, tu espérais que cela reste le cas. Et puis, de quoi Jamie pouvait bien se mêler. Si tu aimais le désordre, c'était ton problème. « C'est que j'suis venue ici l'autre jour et que je l'ai laissé là. C'est tout. Pas besoin de me parler de rangement. » Tu lui tire une langue timide parce que Jamie est capable de te l'attraper et de la tirer. Max te propose à boire, mais comme toujours, faut que tu te serves toute seule. Ce que tu fais immédiatement. Tu te diriges vers la cuisine et te sors un grand verre d'eau. « Tu penses vraiment qu'elle va v'nir, Jamie ? J'comprends pas pourquoi elle ne nous donne pas de signe de vie. » T'as entendu frapper à la porte. T'as cru que Jessabelle était venue. Tu t'es précipitée à la porte de l'appartement et ce même si ce n'était pas le tiens. Personne. Étrange. Tu claques la porte. « Y a beaucoup de p'tits cons dans le genre qui viennent frapper à votre porte ? » Tu bus une gorgée de ton verre avant de le poser et de venir t'installer auprès de ton frère. Tu retrouverais ton chargeur plus tard et si ton téléphone venait à tomber en rade, tu te servirais de celui de ton frère ou de ta soeur. Ils te devaient bien ça ! « J'suis vraiment désolée de revenir encore avec ça sur le tapis, mais elle ne vous a vraiment rien dit sur les raisons de son silence ? Elle est peut-être partie quelque part ? Elle a peut-être perdu son téléphone ? » T'étais vachement tracassée. C'était de ta famille qu'il s'agissait. Et perdre un membre de ta famille, même pendant quelques jours était parfois horrible pour toi. Tu espérait que quelque soit l'endroit où elle était, il ne lui arriverait rien.

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Exténué après ma journée, tout ce que je rêvais c'est d'une soirée en famille tranquille et surtout avec beaucoup d'amour. Même si nos parents nous avaient trop couvé, ils avaient développé en nous tous, le même trait de caractère. Celui de la fraternité, on avait besoin des uns et des autres pour survivre parce que nous étions semblables dans le fond. Toujours à rire ensemble, à se raconter les conneries faites dernièrement, c'était nous, nos moments. Et pour rien au monde je n'échangerai ça. Parce que quand on grandit, on se rend bien souvent compte que ce qui reste à la fin, ce qui nous fait le plus grand des biens, c'est la famille. « T'as pas de nouvelle aussi ? Jam, m'a dit la même chose récemment. Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Ça craint. » Dis-je en grimaçant. La connaissant, sachant pertinemment qu'elle répondait toujours à nos messages, je sentais plutôt mal cette affaire. Et je pensais soudainement au pire. Je balayais rapidement ce genre d'idée de ma tête, voulant rester positif. Après tout, elle ne répondait plus, mais depuis peu, non ? Avait-elle peut être des journées enchaînées, ne pouvant même répondre à sa famille ? Je faisais la moue. Ne bougeant pas d'un poil, je regardais mes soeurs s'affairer tel le pire des matchos, mais le vivant parfaitement bien. Non pas que je le sois, mais la flemme venait à moi, m'ensorcelant de sa magie et m'empêchant de lever mes fabuleuses petites fesses. « Elle viendra, elle vient toujours. Si elle ne venait pas, là, on pourra commencé à s'inquiéter. Vous avez demandé à maman si elle avait pas eu de ses nouvelles dernièrement ? » Demandais-je en répondant presqu'à la place de Jamie. Je ne voulais pas qu'elles commencent à paniquer. C'était le début des problèmes. Peut être qu'on se faisait trop de soucis ? C'est alors que les coups à la porte se faisaient entendre. Bingo ! Ce devait être elle. Comme je l'imaginais, on s'était monté la tête comme d'habitude.

Puis, Freya revenait, seule. Je ne comprenais pas. Et ça me paniquais. « Ouais, c'est vrai peut être que c'est son téléphone qu'elle a perdu. » Plutôt plausible, même carrément. Freya avait raison. Ce devait être logique après tout. Mes muscles se détendirent petit à petit, espérant, me reposant même dessus.

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Tu restes impassible mais rien de ce qu’il se passe ne t’échappe. Toi-même, tu n’avais pas de nouvelles de Jessabelle. Pourtant, vous aviez toujours été plus proches que n’importe qui, malgré vos différences. C’est ce qui faisait votre force. Et pourtant, dernièrement tu l’avais senti, changer, devenir quelqu’un d’autre mais surtout - et c’est ce qui était le plus dur à encaisser - s’éloigner de toi, pour la première fois de vos existences jumelles. Mais tu l’acceptais, parce que tu te disais que c’était sans doute ce qu’il y avait de mieux pour elle et que, si toi tu en venais à t’inquiéter, les autres pèteraient les plombs à coup sûr. La dernière chose dont cette famille avait besoin c’était une crise.

Alors tu préfères la jouer cool et te concentrer sur l’instant présent, sans leur dire que toi non plus tu n’as pas de nouvelles et que l’angoisse te noue les entrailles.

« Tu penses vraiment qu'elle va v'nir, Jamie ? J'comprends pas pourquoi elle ne nous donne pas de signe de vie. »
Tu lui adresses un sourire rassurant en lançant avec désinvolture. « Chill, Freya. Jess viendra, elle vient toujours parce qu’elle sait que dans le cas contraire, j’abattrais tous les fléaux du ciel et de la terre sur sa tête donc si elle ne vient pas, elle doit avoir une bonne raison. »

Ton ventre se met à gargouiller alors que Freya se précipite vers la porte à laquelle, il te semble à toi aussi, que quelqu’un a toqué. Mais rien, c’est seule et déçue que ta petite soeur revient vers vous. Tu échanges un regard avec Max. Lui aussi commence à s’inquiéter comme pas deux, c’est bien la dernière chose dont chacun de vous a besoin donc tu décides de calmer le gens à nouveau plutôt que de laisser parler la panique qui te noue les entrailles. D’eux tous, c’est sans doute toi la plus chamboulée mais tu refuses de croire au pire et tu refuses que cette soirée parte en cacahuète.

« Si Jess avait un soucis, elle trouverait un moyen de nous en parler. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles comme on dit. On se met à cuisiner maintenant ? Parce que, sérieux, je crève littéralement de faim. »

Tu te diriges à nouveau vers le frigo que tu ouvres une nouvelle fois, en quête de bonnes idées pour vous remplir l’estomac.

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