Une seule phrase de la part de Max et j’empoigne déjà mon weed, prête à partir. Quand j’ai rencontré Max, j’ai eu l’impression de me regarder dans un miroir. On a rien en commun physiquement parlant… Mais sur le plan mental, on est des genres de supers jumelles cosmiques. Si j’étais lesbienne, j’crois bien que j’aurais craqué pour elle. Ouaip. Elle me fait découvrir plein de groupes de musique et elle aime autant le weed que moi. Quand on fume ensemble… On ne devient qu’une seule personne. Une fois high, on part sur des délires de fous. Un petit joint et on devient les meilleures amies du monde. L’air frais me fait grelotter et j’entre enfin dans le bâtiment où elle habite. C’est pas trop tôt. La porte n’est même pas encore ouverte qu’elle me parle. Je ricane alors qu’elle m’ouvre grand la porte. Il était temps que t’arrives. J’allais commencer sans toi! J’entre chez elle et enlève mon manteau. T’aurais jamais osé. Le premier joint de la soirée, c’est sacré. On se fait souvent des soirées comme celle-là. Elles sont toutes aussi agréables les unes que les autres. Je mets mon sac de weed à côté du sien. Aucun risque qu'on en manque. Avoue! Tu peux plus te passer de moi. Faut dire que fumer du weed seule, c’est pas aussi drôle. Hein?

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J’entre, un sourire enthousiaste aux lèvres, puis enlève mes chaussures avant de me caler bien confortable sur son canapé. À en juger mon attitude, on pourrait presque croire que j’habite ici. Ce qui, tout compte fait, ne serait pas désagréable. On s’entend bien, Max et moi. Si je n’étais pas contrainte à garder sous silence tout ce qui concerne mon passé, ce serait moins compliqué. Pis encore, l’attitude complètement fermée qui me sert d’armure contre l’attachement n’aide certainement pas. Que voulez-vous? Je suis comme ça. Je ne me plains pas, hein. J’adore mon petit appartement douillet avec cette princesse capricieuse et hautaine qu’est la chatte que j’ai recueillie, Maléfique. Bref, tout ça pour dire que je viens assez régulièrement ici pour m’y sentir quasiment comme chez moi. J’arque un sourcil, lui envoyant un regard du style : t’exagères carrément ma vieille. Puis, j’éclate de rire. J’peux pas me déplacer à la vitesse du son. C’est pas faute d’avoir essayé, hein. Elle allume enfin le joint qu’elle a probablement roulé en mon absence, impatiente que j’arrive, et j’en ai carrément l’eau à la bouche. Elle en prend une bonne taf et glisse le joint entre mes lèvres avides. Ça, c’est un truc que j’aurais pas toléré, si c’était pas Max. Preuve qu’on s’est naturellement laissées happer dans une amitié. Intimement liées par nos points communs. Encore une personne que je regretterai, si un jour on me force à quitter Boston, pensais-je. Je me tire une latte et j’oublie ce à quoi je pensais une seconde plus tôt. Mes muscles se détendent et un sourire satisfait s’installe sur mes lèvres, avant d’échanger un regard complice avec la belle brune à mes côtés.  C’est d’la bonne. Max met de la musique, comme on a l’habitude de faire et il me faut au moins deux secondes pour me remettre du choc. J’adoooooore cette chanson. J’dois avoir l’air d’une gamine, alors que mon visage s’est illuminé. Avec Max, je peux tout simplement me laisser aller. Et c’est exactement ce que je fais, lorsque je me lève que je commence à danser, après lui avoir repassé le joint. Je me trémousse et ferme les yeux pour bien me laisser envahir par la mélodie de la guitare, pour finir par pointer la brunette du doigt, l’incitant à venir me joindre. Je laisse mes hanches s’accorder au rythme de la musique et je chantonne les paroles. C’est dingue. J’crois que c’est pas le weed qui me rende aussi légère, c’est Elle. Ou pas… Putain, ce weed, c’est un truc de ouf. Depuis quand je pense à des trucs pareils, moi? Max. Max. Max. Max. Les mains en cône autour de ma bouche, je l’appelle comme le public rappelle un artiste dans un concert. Ouais, j'suis une gamine.

HRP:

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