Pas besoin d'toujours le dire, qu't'es pas gay...j'ai jamais pensé ça, pour ma part. Elle l'avait déjà dit ça, mais c'était toujours ce que les gens croyaient quand ils apprenaient à te connaître. Que t'aimais la couture, que t'ai un appart décoré dans les goûts d'une femme... T'es pas gay, mais tu n'as pas non-plus honte des homosexuels. Tu n'aimais juste pas qu'on te classe dans une catégorie juste à cause de tes goûts personnels. Merci. Tu lui dis, avec un sourire. T'es pas encore tout à fait prêt de parler d'Andy, parce que tu ne saurais quoi dire de toute façon. Bref, tu bois ta bière et allume ta clope, tout en si peu de temps. La boîte de préservatifs que tu avais mis dans ta poche arrière est tombée comme une merde sur ton canapé et tu ne t'en ai pas rendu compte. Merci... Dit-elle, en prenant elle-même une cigarette. Soudainement, elle semblait avoir le regard ailleurs, comme si elle réfléchissait. Tu ne te posais pas plus de questions que ça, imaginant qu'elle pensait encore à son ex qui l'avait fait pleurer tout à l'heure. Si elle voulait en parler, elle savait déjà que tu étais là. J't'ai pas dit...j'ai une graine. T'arquai un sourcil, t'essaie de comprendre. Ton regard suit la direction que son doigt te donne et tu remarques enfin comme un pauvre débile que la boîte est tombée. Tu te donne un coup de paume de la main sur le front, franchement tu te sens trop con. Alors j't'ai fais peur avec le sida? Ou bien tu traîne toujours des condoms dans ta poche arrière? Tu ne sais pas quoi lui dire. La vérité, c'est que tu n'as couché avec personne depuis ton ex et la drague, tout ça, tu ne sais plus trop comment ça marche. Tout ce que tu sais, c'est que t'as de bons amis qui eux, t'on beaucoup raconté d'histoire de plan d'un soir qui ont commencé à peu près de la même façon que tu as rencontré Beverly. Puisque tu n'as pas eu de relation sexuelle depuis un certain moment, pensé qu'il vaudrait mieux prévenir que guérir. Mais t'es vraiment con... C'est pas ton genre, de coucher avec une inconnue. Hum... Je sais c'que tu penses... Tu ris un peu, t'es nerveux. Si j'te dis maintenant que j'suis gay, tu me crois ? T'as dis ça, pour détendre l'atmosphère. Mais en réalité, tu te sentais très, très con. Bon... je sais... j'ai acheté des condoms mais c'est parce que je n'en avais plus... Ça n'a pas de liens avec toi. J'suis pas de c'te genre-là, j't'assure. Juste que, oui bon, ce serait mentir si je ne te disais pas que c'est un peu grâce à ta rencontre que je me suis rappelé que je devais m'en racheter... Tu avais pourtant eu l'impression de bien commencer tes explications, mais la fin était tellement horrible que tu avais maintenant l'impression de t'être enfoncé. C'est bon, j't'appelle un taxi, si tu veux. J'suis vraiment con, désolé.

T'essaie de rire un peu du fait qu'il a acheté des condoms, au lieu de te casser, véxée. Hum... Je sais c'que tu penses... Si j'te dis maintenant que j'suis gay, tu me crois ? Tu rigole en faisant non de la tête. Bon... je sais... j'ai acheté des condoms mais c'est parce que je n'en avais plus... Ça n'a pas de liens avec toi. J'suis pas de c'te genre-là, j't'assure. Juste que, oui bon, ce serait mentir si je ne te disais pas que c'est un peu grâce à ta rencontre que je me suis rappelé que je devais m'en racheter...  C'est bon, j't'appelle un taxi, si tu veux. J'suis vraiment con, désolé. Limite tu trouve mignon, le fait qu'il se sente aussi mal, pour de simple capote. Tu avais pourtant tentée d'être drôle pour ne pas créer de malaise...Sa réaction t'étonna, tu pensais à un "ben quoi, j'suis un homme.." mais il eu une réaction totalement différente. First of all, tu n'sais pas c'que j'penses... Tu mis ta main sur son épaule Relax, tu m'appel rien, j'partirai pas pour ça. S'aurait pu arriver, on s'connait pas, à quel point pouvons-nous prévoir c'que l'autre pense? Tu retira ta main de son épaule, lui donnant un sourire amicale. Ouais, s'aurait pu arriver, en temps normal. Mais depuis...ah pis tu en a marre de penser à Oli. Tu reporte ton attention sur Mad, toujours malaisé Aller sort les cartes, tu sais jouer au 8?

Tu peux dire que j'suis féministe. Parce que le féminisme, au fond, c'est un autre mot pour parler d'équité entre l'homme et la femme. Dire que tu as acheté des condoms parce que "c'est normal, t'es un homme et tu penses beaucoup au sexe", eh bien c'est un sale manque de respect envers elle. Tu ne penses évidemment pas qu'au sexe, au contraire. Si c'était le cas, on t'aurait retrouvé bien plus tôt dans un bar ou sur tinder, à la chasse de la féline. Mais c'pas l'cas. Depuis ton ex, tu ne te rappelles pas d'avoir touché un autre corps féminin. Peut-être que t'as pu faire un truc ou deux, genre sous le tee-shirt, mais ton biscuit ne s'est pas trempé ça fait un p'tit moment. First of all, tu n'sais pas c'que j'penses... Elle met sa main sur ton épaule et tu continues de la regarder. Elle dit ça maintenant, mais ce n'est pas trop l'impression qu'elle t'a donnée plutôt. En fait, cette meuf elle est un peu difficile à suivre. Relax, tu m'appel rien, j'partirai pas pour ça. Ç'aurait pu arriver, on s'connait pas, à quel point pouvons-nous prévoir c'que l'autre pense ? T'arquai un sourcil, tu ne comprenais encore moins. Est-ce qu'elle sous-entendait que j'ai bien fait d'en acheter ? Non, plus précisément : j'ai bien fait de croire que ça pourrait ou aurait pu arriver avec elle ? T'es mêlé, alors tu décides de ne pas trop t'en faire. Aller sort les cartes, tu sais jouer au 8? Tu te lèves et tu jettes la boîte de condom sur la table de café, pour t'en débarrasser du cul. Faut j'trouve mes cartes. Tu fouilles dans les tiroirs de la cuisine et les trouvent assez rapidement, puis, tu retournes t'asseoir. J'connais pas le "8", c'est quoi ? Ça fait longtemps que j'ai pas joué en fait, j'me rappelle d'aucun jeu.

Tu lui indique tu ne partira pas pour ça et tu lui propose de jouer aux cartes. Il fait voler les capotes sur une petite table. Faut j'trouve mes cartes. qu'il trouve rapidement dans un tiroir avant de te demander J'connais pas le "8", c'est quoi ? Ça fait longtemps que j'ai pas joué en fait, j'me rappelle d'aucun jeu. Tu rigole, c'est en fait, le seul jeu que tu connais. C'est un peu comme le uno sauf avec des cartes ordinaire. Sinon tu connais un autre jeu? Tes pensés sont un peu ailleurs, alors le jeu t'importe peu. Tu regarde dehors, le noir de la ville te décourage et tu souhaite que le courant revienne bientôt.