Attendez, depuis quand c’est aussi dur d’ouvrir les yeux ? Ca doit bien faire 5 minutes que tu galères à soulever ne serait-ce qu’une rétine. Et quand, pas miracle, tu y parviens, grand dieu ! C’est quoi toute cette lumière dans ta chambre ? Que quelqu’un fasse quelque chose, …tain t’as pas de rideaux ou quoi ? Tu enfouis ta tête sous l’oreiller avec un râle d’agonie. Quelle heure est-ce qu’il pouvait bien être bon dieu ? T’envoies ton bras tâtonner du côté de ta table de nuit. Tu rencontres juste brutalement la surface dure du meuble, tu jures. Par terre ? Toujours rien. Du coup, tu fouilles dans ton lit, sans utiliser tes yeux. T’as vraiment pas la foi. Et soudain, tes doigts rencontrent la surface lisse et froide de ton Iphone. Tu appuies sur le bouton, vainement. Tu n’as plus de batterie. Et merde. Avec un soupir exaspéré, tu te décides à sortir de sous la couette. Il est temps d’émerger. You can do this. Tu branches ton téléphone et te lèves direction la douche.

Tu sais pas combien de temps tu restes sous le jet brûlant à te savonner mais ça fait un bien fou. Tu t’autorises tous les soins possibles et imaginables parce que tu as littéralement tout ton temps devant toi. Rien ne presse, c’est Dimanche. Pas de sèche-cheveux, simplement des serviettes chaudes et moelleuses pour ta crinière et ton corps. Oh ce petit paradis…
Tu arrives dans la chambre et tu jettes un coup d’œil à ton téléphone ressuscité depuis peu. Un rapide examen de tes dernières communications te fait grincer des dents. Bordel, ce que tu as pu déblatérer comme connerie, et à Laszlo en plus ! Faut que tu mettes de l’ordre dans cette merde, genre là tout de suite maintenant.

Tu enfiles un t-shirt donc tes cheveux encore mouillé trempe le coton blanc. Pas de soutif, t’y penses même pas en vrai. Une culotte, un jean et tu t’aventures, téléphone et clé à la main dans le couloir. Tu claques la porte derrière toi. Tu remerciais le ciel que Laszlo habite l’immeuble lui aussi, simplement pas au même étage. Tu prends pas la peine de toquer, t’as les clés. Ouais t’es un peu comme chez toi ici. Il faut dire que tu entrais et sortais d’ici comme d’un moulin. Il fallait bien que quelqu’un lui remue les côtelettes à ce grand dadais non ? Non pas que tu te sois portée volontaire et tout, mais… ouais bon trop de questions-là.

Au moment où tu ouvres la porte, tu tombes nez à nez avec cette… que Dieu te garde de prononcer la moindre grossièreté. Maquillage tout dégueulé, maigre comme un coucou, bâché ras le bac à sable, cheveux ternes et filasses. Non mais je rêve. Aussitôt, tu sens la moutarde te monter au nez. Tu plisses les yeux et un sourire mauvais fleurit sur tes lèvres.

« Tu ferais gaffe, t’en as encore un petit peu là… » Tu indiques le coin de sa bouche de manière assez ostensible. « J’espère que le pourboire a été bon. »

Sans un mot de plus, tu lui claques littéralement la porte au nez. Garce. A grands pas, tu te diriges vers la chambre de Sleeping Beauty mais tu n’es pas d’humeur à lui faire un charmant bisou de conte de fées. Il fait noir comme dans un four là-dedans et ça sent la clope, l’alcool… et le sexe. Tu ouvres les rideaux d’un coup sec, ouvre grand les fenêtres et te tourne vers le lit pour en arracher les couvertures.
« T’as assez dormi non ? où la nuit a été courte ? »

Il y a des soirées lights et il y a les autres. Fin même pour moi light ça voudrait dire du lourd pour vous en fait. J'fais la fête trop souvent ça m'donne l'avantage m'voyez. Mais bref, tout ça pour dire qu'hier, bah s'en était une hard. J'étais sorti avec les copains, on a commencé par un billard où j'ai encore fait un carton, puis un bowling, puis le bar, puis le night club puis... J'sais plus trop en fait. J'me souviens qu'on a mangé au King, qu'on a bu, qu'on a fumé, puis qu'on a bu encore. Musique à fond, chaleur et danse, le combo fatale quand il y a foule vous le savez. Surtout des filles... Raaah hier il y en avait de sacrées c'est moi qui vous le dit. Une blonde aux gros nibards qui me suivait partout notamment. J'peux pas l'oublier celle là puisqu'elle m'a suivit jusqu'à chez moi en fait. Oui parce qu'on a fait une after elle et moi si vous voyez ce que j'veux dire. Un pétard supplémentaire, encore un peu d'alcool et bang bang hein. J'me souviendrais sûrement pas de tout mais assez pour savoir que c'était fun. Pas exceptionnel mais fun. D'ailleurs j'entends mon téléphone sonner et vibrer à toute patate et j'sais même pas quelle heure il est putain... Je tâtonne deux secondes, me redressant d'un coup pour le chopper et décrocher. Je me racle la voix dés que je reconnais l'un de mes clients qui me donne confirmation de sa livraison et qu'il est content. Il parle à moitié arabe j'y comprends pas grand chose mais son pseudo anglais me suffit pour décrypter un peu le truc. Des oui oui, y'a pas de quoi et j'en passe bien polis et je raccrochais, jetant le téléphone plus loin, j'sais pas où dans ma chambre. La fille à côté de moi se réveil aussi, se rendant compte qu'elle est en retard à j'sais pas quel rendez vous entre copines. Bordel j'me souviens même plus son nom. Rooh et puis je m'en fou. Elle passe ses cheveux derrière son oreille d'un petit sourire pour me glisser à l'oreille alors que je m'étais ravalé face contre mon oreiller comme une merde "C'était génial cette nuit... Là j'dois y aller mais je t'ai laissé mon numéro sur ta main, on remet ça quand tu veux." un bref grognement et signe de main de ma part en guise de réponse et elle venait déposer un baiser sur ma tempe avant de sortir de la chambre. Surement rhabillée, prête à sortir. Je pense que je ne la rappellerais jamais en fait, comme d'habitude. Elles reviennent toujours mais moi pas. Puis j'me rendors à moitié bien que du bruit venant du salon m’interpelle un peu. Elle parle à qui au juste..? J'le sais pas mais cette blonde vient de se faire salement insulter de pute là et c'est en baissant la tête et les yeux qu'elle sort de l'appart' sans rien répondre. Moi j'bouge pas, continuant à somnoler. Il est genre 14H il me manque encore une bonne heure de sommeil là... Mais je l'aurais pas j'crois. Voilà que Jamie débarque en trombe dans ma chambre en ouvrant d'un coup mes rideaux, de quoi me faire grimacer un peu même si je ne bougeais pas d'un poil puis... L'arrachage de couverture fatal. J'me retrouve en boxer en pleine hiver ça c'est pas cool. Je grogne à nouveau en tournant la tête de l'autre côté tandis qu'elle me crie dessus « T’as assez dormi non ? où la nuit a été courte ? », je tatonne avec ma main pour trouver un bout de couette ou de drap mais rien du coup je râle à nouveau "Putain Jaime... T'es chiante..." mais elle a quoi à gueuler comme ça dés le matin? Y'a pu de respect sérieux. Pourquoi je lui ai donné mes clés au fait? Là j'ai oublié.

"Putain Jaime... T'es chiante..."

Ce serait mentir de dire que tu étais contente de toi. Non, tu jubilais en fait. Ce n’était qu’un mince aperçu de ce dont tu étais capable de faire pour passer tes nerfs sur ce simulacre d’homme au corps d’Apollon. Tes yeux détaillent son corps, une seconde de trop peut-être mais peu importe, qui t’as vu te rincer l’œil après tout. Ta colère pas du tout envoler, tu prends place sur le lit et commence à le pousser gentiment mais sûrement, les pieds sur son corps, centimètres par centimètres, se rapprochant toujours plus du bord.

« Tu dis ça parce que j’écarte pas les jambes aussi facilement que… c’est quoi son nom déjà ? Fin je parie que tu le connais même pas ! »

Tu ne criais pas vraiment à vrai dire, il grimaçait comme si tu étais en train de communiquer en mode chanteuse d’opéra, simplement c’était sa gueule de bois carabinée qui faisait de son crâne une caisse de résonnance de première qualité. On récolte ce que l’on sème il paraît. Et il avait semé pas mal apparemment. Tu savais qu’il n’était pas avoir quand il s’agissait d’abuser de tout et de n’importe quoi. Tu devais bien admettre qu’il te surpassait sur ce point, surtout parce que toi tu touchais pas à la drogue et t’avais beau lui tirer les oreilles à chaque fois à ce sujet, il n’écoutait pas vraiment. Mais pourquoi tu te fatiguais au fait ? Comme toutes les questions, tu l’envoies valser. Un peu comme Las’ qui est à deux doigts de s’écraser par terre, pour ton plus grand plaisir.

Ce petit jeu durait depuis des années entre vous. Laszlo avait beau être plus vieux que toi, tu avais toujours aimé le provoquer, le challenger, rivaliser avec lui. Plus vous preniez en âge et plus votre relation était sinueuse et floue. Mais tu n’aimais pas qu’on te mette dans une case de toute manière. Who cares ? Tu aimes lui faire payer le temps que tu passais à te préoccuper de ce qu’il pouvait bien lui arriver. Pas que tu t’en soucies vraiment hein. Fin ça t’occuper. Fin, merde hein. Pourquoi tu devrais te soucier de ce qu’on pense ?

« Fais-moi un café, Hansen. Et prends une douche, ce sera pas du luxe. Tu pues le parfum de grognasse bon marché. Dégueu. »

Tu trousses ton nez de détail avec une grimace pas sexy du tout mais très expressive. Mais t’es en train d’oublier pourquoi t’es là. Les textos. Le téléphone. Tu abandonnes – momentanément – ton entreprise de la pousse de son lit pour partir à la recherche de son téléphone. Il te faut quelques secondes pour le repérer. Bingo ! Tu récupères le petit boitier noir puis tu poses fermement le doigt de la belle au bois dormant dessus pour le déverrouiller. Trop facile.

Ma Jamie j'crois que c'est la meuf que je kiff le plus au monde mais des fois... Qu'est ce qu'elle casse les couilles putain! Genre comme là quoi. Pourquoi elle fait ça sérieux? Elle aime me torturer c'est pas possible autrement et moi comme je la kiff je tolère, je la laisse faire parce que sinon j'vous jure... "Jaime... Arrête parce que j'te promet que tu vas finir par la fenêtre." que je marmonnais à moitié dans mon coussin quand je sentais son cul se poser près de moi et surtout ses pieds sur mon corps là, qui commençaient à me pousser du lit. Bordel j'vais la tuer j'vous jure! Et elle enchaine « Tu dis ça parce que j’écarte pas les jambes aussi facilement que… c’est quoi son nom déjà ? Fin je parie que tu le connais même pas ! », je redressais alors la tête, un peu, légèrement "Si j'le sais. C'est Maya... Ou Malia fin un truc comme ça." et j'ai pas envie de t'écarter les jambes putain! Fin si, fin non, fin pas comme avec elle ni les autres meufs quoi, fin merde au pire ta gueule. Puis je pestais en reposant ma tête "Et au pire on s'en fou non?" en tout cas moi oui, je m'en foutais royalement. Et vas-y qu'elle insiste... Je me sens me rapprocher du bord et ça m'emmerde parce que si j'tombe je vais l'avoir ultra mauvaise pendant un bon moment. Le pire? C'est qu'elle le sait mais que ça ne l'arrête pas. Ça ne l'a jamais arrêté d'ailleurs... Entre nous c'est comme ça depuis la nuit des temps. Depuis qu'elle porte des couches en vrai. J'exagère à peine. Du coup j'arrive même plus à vraiment me vénère contre elle c'est chiant. En tout cas elle est têtue à MORT et du coup elle ne lâche rien, reprenant « Fais-moi un café, Hansen. Et prends une douche, ce sera pas du luxe. Tu pues le parfum de grognasse bon marché. Dégueu. », je grogne à nouveau avant de lui répondre "Fais le toi toute seule ton café et vire tes pieds là... T'es jalouse ou quoi?" ouais parce qu'au pire arrête de parler de cette meuf moi je l'ai déjà oublié quoi. Et d'un coup elle se lève pour farfouiller dans ma chambre ce qui ne manque pas de m'interpeler à nouveau du coup je fais l'effort de redresser la tête d'une grimace parce que faut ouvrir les yeux m'voyez "Tu fou quoi encore?" ouais arrête de fouiller dans ma chambre j'aime pas ça et tu le sais. Je me décide à m'asseoir en tailleur comme une merde, tête baissée. J'peine encore à ouvrir les yeux du coup j'me passe une main dans la nuque quand ni une ni deux Jamie revient mon téléphone à la main, prenant mon pouce pour le déverrouiller. Moi j'dis rien, j'me laisse faire puis je percute, tendant le bras vers elle trop tard "Non allez arrête t'es lourde à la fin. Fouille pas là dedans et puis ça te sert à quoi sérieux?" j'vais la tuer, j'vous jure que j'vais la tuer... Du coup j'me décide à me lever pour l'attraper, enroulant mes bras autour d'elle pour récupérer mon téléphone "Donne moi ça." mon visage tout près du sien, je la regarde quelques secondes, avant de déposer mes lèvres sur son front d'un "Bonjour quand même." puis de la lâcher pour chercher au sol un survet' afin de pas rester en boxer toute la journée...

Bon ok, être une emmerdeuse ça doit être ce que tu préfères au monde. C’est peut-être plus pour ça que pour l’aspect vérité que tu es devenue journaliste en fait. Parce que, à l’envie, tu pouvais être juste chiante ou alors tu pouvais être un vrai bulldog. Tu étais rarement un bulldog avec Laszlo, à moins qu’il ait vraiment fait quelque chose pour te mettre en pétard pour de bon. Mais quoique tu fasses, il arrivait toujours à s’amender juste à temps avant l’implosion du volcan Mulrooney.
Mais en l’occurrence, tu trouvais toujours un moment bien précis pour lui faire payer ses incartades, un peu comme maintenant en fait. Complètement comme maintenant à vrai dire. Et tu prenais un malin plaisir à le déranger, oh oui. Ses menaces glissent sur toi comme du beurre sur du pop corn tout chaud. Ca rentre par une oreille et ça sort pas l’autre, littéralement. Pire, tu ricanes limite. C’est pour dire toute la peur que ce mec t’inspire.

"Si j'le sais. C'est Maya... Ou Malia fin un truc comme ça."
« Dire que je croyais que tes parents t’avaient élevé pour que tu sois un gentleman… »

Tu n’es pas offusqué pour un sous, c’est ainsi qu’il se comporte avec toutes ses conquêtes. Parce qu’il fallait bien l’avouer, cette scène s’était produite tellement de fois auparavant et pourtant vous arriviez toujours à innover, à ne jamais dire la même chose ou pas tout le temps du moins.

"Fais le toi toute seule ton café et vire tes pieds là... T'es jalouse ou quoi?"

Tu redresses la tête d’un coup, prête à déverser ton courroux. Toi jalouse ? Jalouse de qui ? De quoi ? Pourquoi Pas ? Uh uh, pas moyen.

« J’ai des raisons d’être jalouse de ce flotteur sur pattes ?! Arrête de te faire mousser, Hansen. Et ce café, il vient ?  »

Tu prends un faux air dramatique mais aussitôt ton faux air dramatique est bien vite oublié une fois que tu as mis la main sur le précieux butin, l’iPhone de M. Hansen. Tu l’as déverrouillé avant qu’il est vraiment compris ce qu’il se passait. Il a beau être assis dans son lit, il est encore absent, tu le vois au fond de ses yeux. Tu esquives la première attaque d’un pas sur le côté, pas vraiment concernée. Vite vite, tu te glisses dans ses messages. Il faut que tu effaces les traces du carnage d’hier. Ce que t’as dis… et fais… il doit pas se souvenir avec tout ce qu’il a ingurgité mais tu devais masquer tes traces maintenant. Trop occupée, tu ne t’es pas suffisamment méfiée de la deuxième attaque de Laszlo.

"Donne moi ça."

Tu sens ses bras s’enrouler autour de toi, ta peau te picote légèrement à son contact. Merde. Eye contact. Tu te figes, c’est assez intense tout à coup, tu t’y attendais pas. Vos deux corps si près l’un de l’autre, ses yeux clairs rivés dans les tiens. Tentant. Tu savoures le contact de ses lèvres sur ton front, un léger frisson parcourt ton corps. T’es faible, putain. Tes lèvres effleurent à leur tour la peau de la joue, ce qui est le plus facile à atteindre pour toi.

« Bonjour, jeune homme. Sinon, vraiment t’attends que je te douche ou ? »

Tu lui adresses un sourire malicieux alors que tu relis par-dessus son épaule ce qui t’as échappé sur le tien. T’as pas vraiment posté ta culotte dans sa boîte aux lettres, si ??

J'aime tellement dormir que ce qu'elle fait là c'est juste... Blasphématoire en fait. J'ai tué pour moins que ça hein. Mais bon comme c'est elle je subit, je supporte et pends un max sur moi mais là... J'vais craquer! Si j'tombe par terre je vous jure que je l'enroule comme un nem dans ma couverture et je la fou dans ma baignoire. Voilà qu'elle veut connaitre le nom de ma blonde de cette nuit « Dire que je croyais que tes parents t’avaient élevé pour que tu sois un gentleman… », je soufflais grognant à moitié en pestant "Mais on s'en branle putain...", moi un gentleman? Que lorsque je le veux bien ouais, mais là je voulais pas c'est tout. Avec Jamie c'était à chaque fois la même scène, le même cinéma. Cette fille c'est la police du sexe m'voyez? J'peux rien faire de ma bite sans qu'elle en face toute une histoire et c'est suspicieux d'ailleurs, elle est jalouse ou quoi? J'en viens à lui en poser la question tiens et sa réaction ne se fit pas attendre puisqu'elle se redressait d'un coup pour répliquer « J’ai des raisons d’être jalouse de ce flotteur sur pattes ?! Arrête de te faire mousser, Hansen. Et ce café, il vient ?  », avant que je ne sourie amusé en secouant la tête "Bah alors arrête de me casser la tête avec ça et va te le faire toi même ton foutu café. Tu sais très bien faire comme chez toi d'habitude alors continu." elle me casse la tête là j'vous jure. Elle fait sa p'tite tête là et BIM elle me barbe mon téléphone pour fouiller directement dedans. Putain elle me gonfle! Du coup j'me lève pour l'enlacer afin de récupérer mon précieux de ses mains. Puis d'un coup gros blanc, moment chelou, de malaise? J'sais pas mais moment spécial où nos regards se croisent et ça fige sec. Il se passe un truc là... Et je me décidais à briser tout ça, un bisou sur son front, un sur ma joue de sa part et c'était reparti comme à l'an 40 « Bonjour, jeune homme. Sinon, vraiment t’attends que je te douche ou ? », je soupirais une nouvelle fois, la repoussant elle qui regardait encore mon téléphone. Je le bloquais pour enfiler mon bas de survet', ranger mon phone dans ma poche avant de lui sourire "Ouais tu as tout compris. Alors suis moi, faut que tu vienne me frotter le dos j'ai des courbatures." lui faisant un petit jeu de sourcils en marchant vers ma salle de bain. Non j'ai pas encore vu les fameux texto, une chance pour elle mais ça ne saurait tarder, genre quand j'vais sortir de ma douche par exemple. Puis là j'me rends compte que j'ai le numéro de téléphone de la miss sur la main "Clara! C'est comme ça qu'elle s'appelle." dis-je fièrement en lui montrant le numéro sur ma main, passant la porte de la salle de bain.

Un café te ferait du bien, t’éclaircirait les idées. T’en as bien besoin c’est indéniable. Mais il refuse de te le faire mais sa remarque t’arrange un sourire. Ouais, tu fais toujours comme chez toi ici, t’as les clés en même temps, si c’était pas une preuve suffisante que cet appart était ta seconde maison. Mais pour l’heure, tu voulais effacer les traces de ta beuverie de la nuit passée. Tu aurais vraiment du t’en tenir à baiser avec Nicholas puis à des virgin cosmo. Boisson de pétasse sans tripes. Voilà ce que tu penses. Voilà pourquoi tu n’en bois jamais. Voilà pourquoi tu avais envoyé ce que tu avais envoyé, et fait ce que tu avais fait.  T’essaies de te concentrer sur ta tâche mais t’es bloquée là. Sa chaleur, sa peau, son odeur… bordel ! Tu te mets mentalement un coup de pied au cul parce que tu réagis comme une pucelle en chaleur là. Trop tard, il te pousse et tu atterris sur le matelas. Merde, il a le téléphone et t’as pas eu le temps d’effacer les preuves.
Tu restes quelques secondes sur le lit, à mâchonner ta lèvre inférieure, pendant que ton esprit essaie de carburer à trois milles pour t’emparer à nouveau du téléphone. Bon ok, t’as l’air de mater son petit cul dans son jogging mais c’pas ça du tout. Il te faut vraiment un café.

"Ouais tu as tout compris. Alors suis moi, faut que tu viennes me frotter le dos j'ai des courbatures."

« Ah Bébé, qu’est-ce que tu ferais sans moi ? T’auras l’air con si je dis oui, hein ? » tu lances avec un sourire enjôleur avant de te lever. Tu te diriges vers lui d’une démarche souple et féline puis cet idiot ouvre la bouche pour balancer la parole de trop.

"Clara! C'est comme ça qu'elle s'appelle."

Tu tiques avant de te diriger vers la cuisine d’un pas rapide vers la cuisine. Tu mets en marche la machine d’un geste rageur avant de crier à son attention.

« Je croyais que c’était pas important ? Clairement va falloir que j’efface littéralement la présence de cette nana de ta peau alors j’ai besoin de carburant, beaucoup de carburant donc café ! »

Tu t’empares de ta tasse préférée – oui parce que tu as une tasse préférée ici – et tu t’assieds en tailleur sur le comptoir attendant que le précieux liquide noir se déverse dans le St Graal. Tu soupires un grand coup. Redescends en pression, meuf. C’est ta connerie d’hier qui te met dans cet état-là ou quoi ? Il te titille exprès en plus, rien de nouveau, rien d’étonnant. Vous faisiez toujours ça, pourquoi changer une affaire qui roule ? Avec un sourire tu t’empares de ta pleine et te diriges à nouveau vers la salle de bain.

« Tout nu ou pas, j’arrive ! »

« Ah Bébé, qu’est-ce que tu ferais sans moi ? T’auras l’air con si je dis oui, hein ? », je souriais en coin taquin à la regarder "J'te mets au défi." avant de remarquer que la miss d'hier m'avait écrit son prénom et son numéro de téléphone sur la main. Je l'annonce à ma Jaime et bim, changement d'ambiance elle fonce aussi sec vers la salle et le coin cuisine en particulier en parlant fort rageuse « Je croyais que c’était pas important ? Clairement va falloir que j’efface littéralement la présence de cette nana de ta peau alors j’ai besoin de carburant, beaucoup de carburant donc café ! », je smile super fier de moi, la suivant du regard avant de secouer la tête pour entrer dans la salle de bain d'un "Tu vois quand tu veux!" tu peux te le faire alone ton satané café. Surtout qu'elle est la seule à en boire moi je bois du chocolat chaud au réveil, le café ça m'agresse trop la bouche. BREF! J'allume donc l'eau chaude pour me déshabiller, remarquant une griffure sur ma fesse que j'avais étrangement oublié. Sauvage celle là... J'espère que je vais pas marquer sinon ça craint. Une fois sous l'eau tout va mieux et je soupire du plaisir que c'est d'être là, surtout avec la gueule de bois... Il n'y a rien de mieux sur terre putain. C'est là que j'entends crier « Tout nu ou pas, j’arrive ! », moi qui était penché tête en arrière à planter net comme un arbre arrosé je rabaissais la tête en rouvrant les yeux pour les river sur la porte "Bah vas-y entre!" que je criais, avant d'ajouter plus bas "Grande gueule, elle osera pas le faire." et je prenais mon gel douche, m'apprêtant à m'en verser dans la main quand soudain...

Tu regardes cet or noir, cet or liquide s’écouler dans ta tasse. Oh ton petit elixir de jouvence, tu avais tellement hâte de l’engloutir ! Après ça, Mr. Hansen n’avait cas s’accrocher à ses baskets. Tes pieds te dirigent distraitement vers la chambre alors que le précieux liquide s’écoule dans ta gorge, régénérant sur son passage chaque cellule de ton corps. Sérieux, tu mettrais ta main à couper que le café c’était une potion magique dont on refuse de dire le nom. Bon ça suffit, Hermione Granger. Tu poses la tasse alors même que tu franchis le seuil de la cuisine pour franchir la petite distance qui te sépare de la porte de la salle de bain lorsque tu entends la réponse de Laszlo.

"Bah vas-y entre!"

Tu arques un sourcil, surprise qu’il te sous-estime à ce point. Puis un petit rire amusé secoue doucement ton corps. Non mais sérieux, après toutes ces années, après avoir relevé et lancé tant de défis que s’en est indécent juste parce que ta fierté t’empêche de t’avouer vaincu pour quoique ce soit, comme est-ce qu’il pouvait te lancer à la légère ? Pour toi, nulle légèreté ici ! Une détermination nouvelle, toute neuve, vient s’ancrer résolument dans ton cerveau. Il te provoque ? Ha mais il va pas être déçu, le petit père.
La poignée de porte n’est pas enclenchée, idéal pour une entrée théâtrale comme tu les aimes. Tu te mets en position de kick, comme tu l’as appris à la boxe il y a déjà longtemps, et tu abats ta jambe contre la porte avec un cri puissant et dramatique. Te faire remarquer, toi ? Pouah, jamais !

C’est seulement après que tu réalises que, ouais, il prend vraiment sa douche en fait. Donc sans fringues, sans sous-vêtements, juste avec de l’eau qui roule sur sa peau, sa peau qui roule sur ses épaules et son dos musclés, son petit cul… oh la vache ! Ton regard embrasse la scène alors que tu inspires en te mordant les lèvres. Meuf, va pas en mouiller ta culotte ostensiblement non plus, reprends toi ! Tu te composes un sourire triomphale, pas faux pour un sous puisque tu as relevé le défi sans broncher, sans comprendre ton ce que ça impliquait non plus mais osef. Tu croises les bras sur ta poitrine et hausses un sourcil.

« T’as une brosse ou il faut que je fasse ça de mes petites mains blanches et délicates ? Non pas que ça me dérange hein… »

Pas du tout, là tout de suite, t’as très envie de faire courir tes mains sur sa peau. Tu fais quelques pas lents dans sa direction.

Y'a pas à dire... Une douche quand on a la gueule de bois ça remet d'aplomb. C'est le jet magique vous savez, celui qui te rends ta force vitale en fait. Moi j'en avais sacrément besoin c'est vrai et plus pour le réveil que pour la soit disant odeur. Sale jalouse va. Elle fait la belle, celle qui va entrer me brosser le dos mais même si c'est une thug, j'suis pas certain qu'elle ira jusque là non. Ou plutôt... J'espère que si? J'adore la mettre au défi, qu'elle aille toujours plus loin à cause de moi ou pour moi en fait. J'aime qu'elle le face pour prouver quelque chose, pour ME prouver quelque chose à moi. C'est étrange comme petit jeu mais il reste mon préféré, elle est ma préférée en fait c'est pour ça. En attendant j'me fais un shampoing que je rince ensuite quand j'entends un cri et un boom derrière moi. Je sursaute légèrement et tourne la tête, essuyant mes yeux en penchant légèrement la tête sur le côté afin de pouvoir la voir et ouais... C'était bien elle qui venait d'ouvrir ma porte comme une cinglée "T'as craqué ou quoi tu t'es prise pour Rambo?" ouais et si elle défonce ma porte elle m'en paye une autre hein. J'suis radin sur ces choses là désolé. Sauf que là elle figeait... Sur moi? Quoi elle s'attendait à ce que je rigole peut-être? Bah non, je fais les choses pour de vrai et oui mademoiselle! Un petit sourire en coin à la regarder me mater et j'me tournais légèrement plus gardant une main devant le paquet tout de même hein, on va pas trop la faire baver non plus. J'avais quand même envie de la taquiner "Alors tu viens t'occuper de moi? Ou tu vas rester là à me mater?" ouais, vas au bout de ta pensée ma belle, qu'on rigole un coup. Elle finit alors par se réveiller, s'approchant les bras croisés pour me demander « T’as une brosse ou il faut que je fasse ça de mes petites mains blanches et délicates ? Non pas que ça me dérange hein… », me léchant la lèvre, je secouais la tête toujours ce petit sourire en coin sur le visage "J'ai pas de brosse non et même si j'en avais une je préfère que tu me masse avec tes jolies petites mains délicates comme tu dis." me mettant alors face à elle d'un petit jeu de sourcils "Alors vas-y, montre moi comment tu compte purifier mon corps petite fée, j'attends mon massage." ouais autant en réclamer un au passage tant qu'à faire. Là j'ai surtout envie de l'attirer sous la douche avec moi toute habillée, ce que je vais sûrement finir par faire d'ailleurs mais patience.

"Alors tu viens t'occuper de moi? Ou tu vas rester là à me mater?"

Mais c’est qu’il en redemande en plus ? Tu ricanes, un sourire gourmand sur les lèvres. T’as pas vraiment souvenir que la tentation ait été aussi palpable entre vous. T’as l’habitude de jouer avec les mecs. Ta mère te dirait qu’on joue pas avec la nourriture mais à quoi bon conclure sans ce bon vieux jeu de séduction, hein ? Et si Laszlo et toi étiez passés maître dans l’art de vous en faire voir de toutes les couleurs, à toujours vous surpasser pour vous pousser dans vos retranchements, quand vous vous prenez pas le bec comme des rapaces. Vous aviez toute cette histoire, tellement longue quand on y pense, mais tu n’avais jamais arpenté ce terrain glissant avec lui avant. Et pourtant, tu ne te faisais pas prier, bien au contraire. Est-ce que c’était par attrait du risque… ou attrait d’autre chose ? Tu flaires le danger, tellement de choses pourrait tourner mal but who cares ? Tu vis pour le danger, tu aimes les sensations fortes, les risques. Tu en veux toujours plus. Tu te forces à garder les yeux plus haut que son bas-ventre pourtant, pour l’instant.

"J'ai pas de brosse non et même si j'en avais une je préfère que tu me masse avec tes jolies petites mains délicates comme tu dis."
« Hola, hola ! Mais c’est qu’on s’impatiente ! »
"Alors vas-y, montre moi comment tu compte purifier mon corps petite fée, j'attends mon massage."

Petite fée, hein ? Tu ris en te frottant les mains. Tu fais semblant de remontant tes manches inexistantes alors que tu réduis de plus en plus la distance qui vous sépare mais tant mieux, parce que comme ça t’as pas à te concentrer pour le regarder dans les yeux. Tu lui prends le gel douche des mains, tes yeux toujours rivés aux siens.

« Et bien, il serait peut-être temps que tu te tournes ?» Tu commences à faire mousser le savon dans tes mains. Tu es tellement proche que pour un peu, tu te ferais éclabousser par l’eau. « A moi que ce ne soit pas pas ton dos que tu veuilles que je masse…»

Tu lui jettes un coup d’œil évocateur, sourcil arqué, attendant sa réponse. Tu fais courir le bout de ton doigt plein de mousses sur la ligne de son épaule.