Ce matin je m'étais réveiller assez tôt car j'avais une journée plutôt chargée. Je me prépare enfilant un jogging noir et débardeur blanc, une tenue adéquate. Je dépose un baiser sur la joue de Jamie avant de filer à la cuisine afin d'y poser un petit mot doux à mon homme, comme à mon habitude. (Petit cœur j'suis au boulot, je t'ai laisser du café à ce soir je t'aime). Une fois mon mot écrit je descends à la voiture afin de me rendre à la salle où je coach les gens. Les deux premiers coaching se passe à merveille. Mais arrive le moment du troisième et là c'est la catastrophe. J'ai souvent des femmes qui viennes me voir afin de perdre quelques kilos, mais celle ci je sens qu'elle va me donner du file à retordre, je la vois arriver moi avec un énorme beignet au chocolat qui lui coule sur les doigts s'en ai écœurant de voir ce spectacle devant. Moi j'suis plutôt du genre manger sainement, cinq fruits et légumes par jour, d'ailleurs je soûle Jamie avec cela car il aime toutes ces conneries de chocolat qui font grossir et je tiens tout de même à garder mon homme en bonne santé ! Bref revenons à ma cliente. "Bonjour Madame, je suis Adrian et je serais votre coach de l'après midi... Alors si j'ai bien compris, vous désirez perdre quelques, pour ceci il va déjà falloir abandonné votre beignet." Lui dis je en souriant. J'ai préparé un entrainement intensif, enfin intensif pour ceux que je coach car pour moi c'est banal... Elle fini son beignet et nous commençons enfin, nous avons déjà dix minutes de retard sur le planning et j'ai horreur de cela. J'aime lorsque tout s'organise au millimètre près. On commence par les steps, puis on enchaine avec les tours de salle, au bout de trois aller et retour, la demoiselle commence déjà à suffoquer et à demander une pause, je lui accorde car je sais que c'est dur au départ de se mettre dans le bains lorsque l'on a pas l'habitude. Mais je la surprend en train de dévorer un autre beignet et ca m'agace, j'ai vraiment l'impression qu'elle ne prends pas du tout mon coaching au sérieux et j'ai tendance à m'énerver assez vite malgré moi. "Ecouter, je sais pas si vous prenez vraiment au sérieux ce cours ? Mais c'est pas en mangeant un truc bien gras pendant chaque pause, que vous allez le perdre ce poids. Désolé d'être cash mais je préfère être honnête dès le départ avec vous ! Donc soit on se concentre sur ce que l'on fait soit on arrête là..." La femme me regarde et me dit "Je n'ai pas demander à être là moi, c'est mon mari qui voulait que je vous contacte, mais moi je n'ai pas vraiment envie d'être là à faire du sport et me priver de tout..." Je sens qu'au final cette après midi j'vais servir à rien et je bouillonne de colère, car je me dis que j'aurais pu rentrer plus tôt pour être auprès de mon homme. "Alors pourquoi venir me faire perdre mon temps pour rien, si vous ne voulez pas changer ?" La femme m'a tout de même payer la séance et s'en est aller sans rien dire. J'ai horreur des journées comme celles ci, je rencontre souvent des gens qui ne s'implique pas à fond dans ce qu'il entreprenne, rien de tel pour me mettre en furie. Pour continuer dans les galères de la journée pourrie, je croise mon collègues qui vient de se fouler la cheville et il ne peut donc pas bosser pendant une semaine, j'vais donc devoir le remplacer, et comme par hasard cette semaine j'étais censé être en congé... Quand je vous dis que ca n'est pas mon jour ! Je rentre à la maison complètement blasé, en boule contre le monde entier. J'ouvre la porte de l'appart et sans dire un mot, je me dirige pour prendre un café, je sais le café c'est un excitant, énervant mais ca me détend tout de même un minimum. J'aperçois mon homme qui me regarde intrigué, c'est vrai que d'habitude lorsque je rentre, la première chose que je fais c'est de l'embrasser et de lui demander comment s'est passé sa journée. Mais ce soir j'ai pas envie de savoir. Je me pose sur le canapé à ses côtés toujours sans dire un mot...      

Un baiser sur la joue, voilà comment à commencé ma journée. Un baiser simple et chaste d'un "bonjour" et d'un "à ce soir". Je gémis doucement de plaisir en sentant les lèvres d'Adrian sur ma joue tandis qu'il allait partir au boulot. Moi j'avais toujours pas trouvé de nouvel emploi depuis un mois. Mais heureusement Adrian subvenait à nos besoins mais ça me faisait chier. Alors j'ai d'abord traîné au lit un moment en boxer avant de me lever pour de bon pour aller prendre une douche. Le mot laissé par Adrian me fit sourire, bien que je ne buvais que très peu de café il m'en laissait toujours au cas où. De toute façon il a toujours fais tout ce qu'il pouvait pour prendre soin de moi, et ça depuis qu'il est devenu mon frère. Il a toujours été au petit soins pour moi. Pas étonnant que j'ai finis par craquer. Le reste de la journée aurait pu être tout aussi simple mais l'univers me donna une nouvelle chance, une de celle qu'on a rarement. En effet en allant faire quelques courses un homme vint à ma rencontre et se présentant comme recherchant de nouveaux visages pour des campagnes de publicités. Il me proposa de venir faire un essai la semaine prochaine en m'expliquant que j'avais surement un avenir dans le mannequinat. Moi bête et naïf j'ai rien dis j'ai juste prit la carte qu'il me tendait et accepta l'offre. Mais un peu plus tard je réfléchis à Adrian. Je sais qu'il est un peu jaloux et possessif et ça peut l'emmerder de me voir plus ou moins déshabillé sur des photos que tout le monde peut voir sur internet ou dans des magasines. Bon on en est pas encore là mais tout de même. Je suis rentré, j'ai rangé les courses et préparé la machine à café pour que mon frère puisse s'en faire dès son retour. Il n'allait surement plus tarder. Alors je m'installais sur le canapé devant la télé en réfléchissant à la meilleure façon de lui parler de l'offre qu'on m'avait faite. Mais lorsque je vis mon chéri rentrer je compris rapidement qu'il ne valait mieux pas en parler tout de suite. Il semblait énervé. Il ne vint même pas m'embrasser comme il le fait d'habitude mais fila à la machine à café sans un mot. Je le regardais faire avec étonnement. Quelque chose s'était mal passé à la salle? Je ne préférais pas lui en parler tout de suite. Je le laissais venir à moi plutot. Adrian pouvait parfois se montrer un peu grognon quand ça ne va pas. Je lui fis une place sur le canapé une fois qu'il fut décidé à me rejoindre puis je me blottis contre lui, la tête sur son épaule. Je sentais bien qu'il était énervé et ça me fait de la peine de le sentir comme ça.

-Tout vas bien?

Je suis rentré à la maison sans décocher une seule parole, sans même venir embrasser mon homme. Mais il me connaît tellement depuis le temps, il sait voir quand je suis pas bien ou en colère. D'ailleurs il pose sa tête contre mon épaule et par réflexe, je me mets à caresser ses cheveux... "J'ai passé une très mauvaise journée, une bonne journée bien pourrie. Tu sais à quel point mon boulot me tient à cœur et me passionne surtout ? Et bien j'ai eu une cliente qui n'en avait rien à faire de ce que je lui disais, elle était là à bouffer tous ces trucs bien gras et dégueulasses, alors qu'elle était censée venir pour une perte de poids, ensuite elle à osé me dire qu'elle ne voulait pas venir au départ et que c'est son mari qui l'avais poussée à sauter le pas, en gros elle m'a fait perdre une après midi pour rien... Et la poisse ne s'arrête pas là, mon collègue vient de se fouler la cheville, il est donc en arrêt pendant une semaine, c'est donc moi qui vais devoir le remplacer, j'peux dire adieu à ma semaine de vacances. Ca me soule, ca fait un moment que j'ai pas pris de congés P'tain !"  Je bosse beaucoup c'est vrai, j'adore ce que je fais, mais quelques jours de repos ca ferait me tellement de bien. Je relève la tête du blond qui partage ma vie et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. "Et toi ta journée ? T'as fais quoi aujourd'hui ? Raconte moi tout j'ai besoin de me détendre là." Le fait qu'il me raconte son jour va me faire redescendre un peu la colère. Il a toujours su comment m'apaiser lorsque je me montrais un tant sois peu ronchon. Et puis je dois dire que pendant que moi je bosse, lui il reste à la maison et il doit vraiment s'embêter seul parfois. Je sais surtout à quel point c'est important que je m'occupe de lui, par moment il est encore un peu enfantin, et je sais que souvent avec lui je me comporte encore comme le frère protecteur que j'étais auparavant. C'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de surprotéger ce bout d'homme qui a pris mon cœur en otage. Je zappe les chaînes en attendant qu'il me parle de lui.      

J'aime pas quand Adrian est énervé, je sais qu'il est plus sanguin que moi. Et quand il est énervé à cause du boulot j'ai toujours peur qu'il s'énerve sur place et que ça mette son travail en péril. Alors j'essaye de le calmer comme je peux. Heureusement j'arrive à peut près à le gérer. Je reste collé à lui, la tête contre son épaule alors qu'il m'explique la raison de sa colère en me caressant les cheveux comme j'adore qu'il le fasse. Je savais qu'un jour ça arriverait qu'Adrian doive faire face à quelqu'un qui demandait son aide sans en avoir vraiment envie. Je sais que son travail lui tiens à coeur mais je ne comprenais pas pourquoi il s'énerve autant. Après tout l'important c'est que cette femme paie ses leçons. Mais ça je n'aurais pas osé le dire à Adrian, ça l'aurait énervé encore plus. Alors je me serra juste un peu plus contre lui alors qu'il me demandait comment c'était passé sa journée. Là non plus je ne voulais pas tout lui dire tout de suite. Je haussais les épaules.

-Oh rien de spécial... j'ai fais les courses, j'me suis baladé un peu avant... La routine. Tu sais faut pas te faire du soucis pour ça. Tu n'as qu'à refuser de t'occuper d'elle ou voir avec un de tes collègues pour qu'il s'occupe d'elle à ta place. Mais surtout reste calme et ne t'énerve pas au travail d'accord? Je veux pas que tu te fasse virer pour ça. Et pour tes vacances c'est pas grave on verra plus tard d'accord?

Je tendis le cou pour venir l'embrasser tendrement. Je préférais voir mon frère serein et heureux plutôt que sur les nerfs. L'une de mes mains vint saisir la sienne pour y entrelacer nos doigts. À des moments j'ai peur de savoir ce que nos parents penserait de notre relation. C'est compliqué, on est frère mais on ne l'est pas vraiment. Et moi même à des moments je ne sais pas trop quoi en penser. Mais après tout je l'aime alors j'me laisse aller. Après notre baiser je me couchais sur le canapé en posant la tête sur les jambes de mon frère et fermais les yeux. J'aimais être avec lui, le contact avec lui. Les jours où nos parents nous rendent visite c'est extrêmement difficile pour moi de ne pas pouvoir le toucher comme je le fais tout les jours.

-J'aime pas quand tu t'énerves... j'aime pas te voir comme ça.